Périple dans la région du lac Eyasi en Tanzanie

Rédigé par Fanomezana - - Aucun commentaire

Le lac Eyasi, bordé au nord par l’aire de conservation du Ngorongoro, appartient à la chaîne de lacs alcalins de la vallée du Grand Rift. Les vacanciers y accèdent par une piste assez difficile, qu’ils emprunteront au niveau du village bantou de Karatu de la région d’Arusha, en Tanzanie centrale. Après les champs cultivés et une vie rurale importante, le décor change complètement. En effet, les promeneurs passent dans des paysages désertiques, où les routes sont dominées par des baobabs géants. En arrivant dans la région du lac Eyasi, ils observeront une végétation composée de petits bosquets et d’acacias. La faune y est abondante. On note la présence de flamants roses, de pélicans, de cigognes, d’antilopes, d’hippopotames et de primates. Ce territoire sauvage, et non moins impressionnant, mérite d’être exploré durant les séjours en Tanzanie. La raison est simple : cette région est rendue intéressante par les tribus qui y vivent : les Hadza ou Hadzabe.

Rencontre avec les Hadza, les derniers vrais nomades d’Afrique

Durant leur séjour en Tanzanie, les touristes feront connaissance avec les Hadza, une ethnie de chasseurs-cueilleurs, ayant élu domicile dans les environs du lac Eyasi. Cette rencontre se fait naturellement, sans mise en scène, mais emmènera les visiteurs dans un voyage dans le temps. Pour les amateurs de culture, c’est une expérience à vivre. Leur langue hadza est considérée comme un isolat, incomparable à toute autre, mais l’utilisation d’un certain type de consonnes en fait une langue à « clic ». Il est à noter qu’un clic est un son produit avec la langue ou les lèvres sans s’aider des poumons, un peu comme pour les onomatopées. Cela dit, les Hadza ont conservé le savoir-faire de leurs ancêtres, et ça se transmet de génération en génération. Ils vivent de la chasse avec un arc et des flèches, et de la cueillette de tubercules, de racines et de fruits sauvages qui varient selon les saisons.

Chasse à l’arc avec les Hadza

Le mode de vie des indigènes Hadza a peu changé ces derniers milliers d’années. Ils vivent toujours près du lac Eyasi, dans des abris de branchages assemblés, sans aucune protection contre les intempéries. Ils sont simplement vêtus d’habits confectionnés avec des peaux de dik-dik, et chaussent des sandales faites avec de vieux pneus. Ils allument encore leur feu de façon ancestrale, c’est-à-dire en rassemblant des pailles, et en frottant un bâton sur une minuscule pierre noire. En séjournant en Tanzanie, les globe-trotters vivront une aventure étonnante chez les Hadza. Ils verront comment ce groupe ethnique confectionne des flèches, et pourquoi certaines pointes sont enduites de poison pour endormir les gros gibiers. Quand vient le moment de partir à la chasse avec les autochtones, les routards les suivent tant bien que mal dans les grands buissons d’acacias. Les chasseurs sont armés de machettes, de couteaux, d’arcs et de flèches, l’œil rivé sur les points d’eau et les falaises. Seulement, ils ne chassent pas que du gibier, ils sont également à l’affût de miel, guidés par un oiseau africain appelé « guide de miel ». Ils communiquent à l’aide de sifflets jusqu’à ce que le volatile trouve une énorme ruche.

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